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Projet Autonomicap

Présentation

Le 1er octobre 2019 a marqué le coup d’envoi du projet de recherche AutonomiCap (« L’autonomie à l’épreuve du handicap, le handicap à l’épreuve de l’autonomie »), qui bénéficie d’un financement ARC (action-recherche-concertée) pour cinq ans (2019-2024). La problématique centrale de ce projet consiste à analyser, par le biais d’une approche interdisciplinaire, de quelles manières la montée en puissance des références à l’autonomie transforme les objectifs et les modalités des politiques publiques à l’égard des personnes en situation de handicap.

Dans cette perspective, la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées (CDPH) constitue une voie d’entrée originale. Elle cristallise en effet une série d’évolutions dans la manière de considérer le handicap, en mettant notamment l’accent sur l’importance d’une approche inclusive et sur la promotion de l’autonomie des personnes en situation de handicap. Dans quelle mesure ces évolutions ont-elles été traduites par les législateurs belges compétents? Comment sont-elles mises en pratique, dans les politiques publiques belges et dans l’action des professionnels en charge de ce secteur ? Quelles sont les impacts et les effets de ces pratiques d’intervention pour les personnes concernées et l’exercice de leurs droits ? De manière plus prospective, en quoi ces reconfigurations nous invitent-elles à repenser les concepts d’autonomie et de handicap ? Et quelles pourraient en être les implications pour les politiques publiques ?

Le projet est par ailleurs configuré par l’identification de deux scènes nationales belges, qui, avec la CDPH, constituent les pièces maitresses de la recherche : d’une part, l’internement des délinquants atteints d’un trouble mental, qui échappent au système pénal en raison de leur irresponsabilité ; d’autre part, l’institution fédérale (« Vierge Noire ») qui octroie des allocations sociales aux personnes en situation de handicap. Le choix de ces scènes a notamment été motivé par le fait qu’elles exacerbent chacune, pour des raisons différentes, les tensions relatives à l’autonomie et au handicap, ainsi qu’à la CDPH et à ses différentes lectures. D’où l’intérêt de les aborder dans une perspective comparative par le biais d’une approche interdisciplinaire centrée autour des notions de handicap et d’autonomie.

Une équipe interdisciplinaire de l’Université Saint-Louis Bruxelles, composée de six promoteurs et promotrices, a rédigé et construit le projet AutonomiCap : Valérie Aucouturier – philosophe, membre du Centre PROSPERO ; Yves Cartuyvels – juriste et criminologue, membre du GREPEC et du CESIR ; Abraham Franssen – sociologue, membre du CESIR ; Isabelle Hachez – juriste, membre du CIRC ; Nicolas Marquis – porte-parole du projet et sociologue, membre du CASPER et Yannick Vanderborght – politologue, membre du CRESPO. Six chercheur-e-s scientifiques ont rejoint le projet : quatre doctorant-e-s (Sophie De Spiegeleir – sociologue et anthropologue, membre du CASPER et du CESIR ; Basil Gomes – juriste, membre du CIRC, Noé Rimbourg – anthropologue, membre du CASPER et du CESIR ; Louis Triaille – juriste, membre du CIRC et du GREPEC) et deux post-doctorant-e-s (Louis Bertrand – sociologue, membre du CESIR et Miranda Boldrini – philosophe, membre du PROSPERO). Au total, l’équipe de recherche a vocation à constituer un pôle d’excellence en disabilities studies au sein de l’université Saint-Louis-Bruxelles (USL-B).

Depuis septembre 2022, le projet est porté par quatre promoteurs et promotrices (V. Aucouturier, Y. Cartuyvels, A. Franssen et Y. Vanderborght) et sept chercheur-e-s scientifiques. Nicolas Hanquet, interprète entendant français-LSFB et diplômé d’un master en interprétation, a rejoint l’équipe AutonomiCap dans le cadre de sa thèse sur la co-interprétation (USL-B et UNamur).

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